Le projet GBIF (Global Biodiversity Information Facility) d’A Rocha, qui s’est déroulé sur deux ans avec 11 partenaires dans quatre pays africains, s’est achevé en avril 2023, intégrant les données dans les actions de conservation dans quatre paysages forestiers africains. Et ce n’est que le début !
Au Ghana, les données de biodiversité numérisées pour la forêt d’Atewa contribuent à l’ensemble des preuves disponibles, informant l’affaire judiciaire menée par A Rocha Ghana pour la protection d’Atewa ainsi que d’éventuelles opportunités futures de moyens de subsistance (par exemple, la culture des champignons).
Au Nigeria, ce projet jette directement les bases de la conservation des forêts restantes de Kwande Obanliku, relativement inconnues et non documentées, même si les troubles pré et post-électoraux ont perturbé les espoirs de diffusion. La publication des données sur le GBIF a considérablement rehaussé le profil de ces forêts et mis en évidence la nécessité de poursuivre les recherches en leur sein.
En Ouganda, la frustration réelle de ne pas avoir accès aux rapports fondamentaux de 1990 sur la forêt pour informer le travail de conservation actuel autour de West Bugwe a été soulagée par cet accès numérique, ce qui a permis d’informer la restauration actuelle de cette forêt dégradée.
Au Kenya, la protection du paysage de Dakatcha (une zone clé pour la biodiversité classée par Birdlife International comme « en danger ») a été renforcée par la publication d’informations importantes sur la biodiversité qui mettent en évidence la présence peu connue d’espèces menacées dans ce paysage auprès d’audiences mondiales et de décideurs politiques (par exemple, le partenariat BirdLife, le secrétariat du KBA et le CEPF).
A Rocha International a joué un rôle clé dans la coordination de ce projet. D’un point de vue organisationnel, nous avons tous appris à travailler ensemble dans le cadre du Programme Forestier Africain – cinq organisations A Rocha travaillant ensemble dans le cadre d’un projet financé, c’est peut-être une première ! Nous en avons appris davantage sur les paysages que nous essayons de conserver et avons renouvelé notre engagement à collecter des données de haute qualité. Le projet a permis à une quantité importante de données – auparavant enfouies et indisponibles pour les communautés de conservation, de science et de prise de décision – d’être correctement organisées, nettoyées et mises à la disposition du public sur la plateforme GBIF, renforçant ainsi les arguments en faveur de la conservation de ces paysages et notre rôle dans le soutien de cette conservation. Cela sera essentiel pour la conservation de plusieurs de ces sites à l’avenir.