Les aires marines protégées (AMP) sont des zones côtières ou marines prédéfinies qui bénéficient d’une protection spéciale pour leur écosystème, leurs espèces, leur habitat et leur communauté. L’une des plus anciennes au monde se trouve à Watamu qui fut établie en 1968. Elle fait partie du plus long récif du littoral oriental de l’Afrique. Dans le parc national marin de Watamu au Kenya, A Rocha rassemble les gens – partenaires et communautés locales – pour trouver des solutions de gestion, des moyens de subsistance alternatifs, et pour s’attaquer aux menaces qui pèsent sur l’environnement marin.
À Watamu, les récifs coralliens offrent un habitat à plus de 500 espèces de poissons, ainsi qu’à des tortues, des raies mantas et des requins-baleines. Il abrite également 18 espèces classées comme menacées sur la liste rouge de l’UICN, telles que le poisson guitare Halavi, en voie de disparition, et le mérou marron, vulnérable.
A Rocha Kenya travaille dur pour s’assurer que le parc soit sain et protégé : en organisant des nettoyages réguliers de la pollution plastique et des projets de recherche, en surveillant les récifs coralliens, en étudiant l’utilisation de l’habitat par les requins, les raies et les poissons-guitares, et en enquêtant sur le statut et les menaces pour les écosystèmes d’herbes marines. A Rocha concentre son travail également sur la mangrove de Mida Creek.
Le tourisme contribue à l’économie locale, mais les touristes endommagent l’habitat en pratiquant la plongée libre de manière irresponsable, en nourrissant les poissons, piétinant les coraux et ancrant leurs bateaux sur les coraux. Les communautés de pêcheurs ont besoin de moyens de subsistance alternatifs pour nourrir leurs familles.
La gestion marine intervient là où la conservation de la biodiversité et l’activité humaine se rencontrent. Elle rassemble les parties intéressées afin de développer une vision commune des zones marines protégées, d’améliorer la compréhension et de s’attaquer aux problèmes qui menacent ou dégradent la zone et les personnes qui en dépendent.
A Rocha Kenya travaille avec l’équipe de l’environnement marin et côtier de l’Université de St Andrews, en Ecosse, dirigée par le Dr Tim Stojanovic, pour mettre en œuvre une approche appelée ‘Governance Baseline Tool’. Cette approche est soutenue par le Service Kenyan de la Faune et la Flore (Kenya Wildlife Service). Cette approche rassemble des organisations et des communautés, présente des preuves et des tendances, et permet aux parties prenantes de trouver ensemble des solutions pour la conservation et le bien-être de la communauté. Les communautés locales sont activement impliquées, partageant les leçons et les idées, construisant des réseaux, au niveau local, national et international.
Les deux résultats principaux furent les accords entre les parties prenantes et les nouveaux moyens de subsistance locaux :
En février 2021, cela a rassemblé 47 délégués de différents secteurs qui ont un intérêt dans la zone marine protégée de Watamu, y compris les communautés locales, les agences gouvernementales, les ONG, les représentants d’entités universitaires et commerciales. Cette initiative a été poursuivie en mars 2021 à Ocean Sports par 15 participants, dont des hôteliers, des résidents, des groupes de sports nautiques et de plongée. Le groupe s’est engagé à signer les quatre domaines fondamentaux du plan de gestion : la gestion écologique, le développement et la gestion du tourisme, les partenariats communautaires et l’éducation à la conservation et le programme de gestion des opérations et de la sécurité de la zone de protection marine. Les données présentées lors de l’atelier sont disponibles ici
Ateliers soutenus par le Kenya Wildlife Service, Local Ocean Conservation et la Watamu Marine Association.
A Rocha Kenya développe trois nouveaux moyens de subsistance écologiquement durables pour les personnes menacées de paupérisation par le biais de tests de faisabilité et de formations.
Moyens de subsistance alimentaire alternatifs pour les pêcheurs en période de fermeture de la pêche
Les pêcheurs et les communautés de pêcheurs de Watamu peuvent désormais recevoir une formation à l’agriculture de conservation en utilisant le modèle « Cultiver la terre à la mode de Dieu » (en savoir plus en anglais) comme alternative à la pêche. Cela est particulièrement nécessaire pendant le Kusi (la mousson humide d’avril à octobre), où ils peinent à faire de bonnes prises dans l’océan car la mer est trop agitée.
Crédits carbone pour la mangrove et les herbes marines
Ce projet vise à réaliser une étude de faisabilité pour évaluer si les mangroves de Mida, Dabaso et Uyombo et les herbiers de la zone marine protégée de Watamu peuvent être conservés et/ou restaurés pour compenser les impacts du changement climatique ainsi que pour bénéficier aux communautés locales de Watamu.
Éco-certification des excursions en bateau
Une éco-certification permettrait de créer des directives de meilleures pratiques pour les opérateurs de bateaux et les touristes, afin de lutter contre des pratiques telles que la plongée libre irresponsable, l’alimentation des poissons par les touristes, le piétinement des coraux et l’ancrage de leurs bateaux sur les coraux. A Rocha Kenya cherche à savoir si cela serait accepté et soutenu par les opérateurs de bateaux, les touristes et les hôtels. Cela pourrait également présenter des avantages potentiels si les touristes paient une prime pour utiliser un bateau certifié.
Au cours de la pandémie de Covid, A Rocha Kenya a mené des enquêtes et a fourni des financements de base aux personnes confrontées aux pénuries de nourriture et de revenus. Un programme communautaire de » scouts marins » a impliqué des jeunes chômeurs locaux dans la récolte de données pour des enquêtes concernant les aînés du village, les groupes de la communauté, les groupes de pêcheurs et le suivi des oiseaux. Cette activité leur a fourni à la fois une formation et un salaire.